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 René VIGNAL 1948-1954 
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Joined: Tue Jun 11, 2013 3:28 am
Posts: 100
Name: René Vignal

Nickname: "Le Français Volant" (The Flying Frenchman)


Image

Country: :FRA: France
Club: Racing Club de Paris
Position: *GK
Side: RF/BS
Age: 21-27 years (12/08/1926)

Height: 176 cm
Weight: 75 kg

Attack: 35
Defence: 86
Balance: 77
Stamina: 68
Top Speed: 75
Acceleration: 77
Response: 90
Agility: 85
Dribble Accuracy: 62
Dribble Speed: 68
Short Pass Accuracy: 66
Short Pass Speed: 62
Long Pass Accuracy: 73
Long Pass Speed: 67
Shot Accuracy: 51
Shot Power: 81
Shot Technique: 53
Free Kick Accuracy: 56
Curling: 54
Header: 43
Jump: 95
Technique: 67
Aggression: 71
Mentality: 95
Goalkeeper Skills: 84
Team Work: 75

Injury Tolerance: C
Condition: 6
Weak Foot Accuracy: 6
Weak Foot Frequency: 6
Consistency: 5
Growth type: Early/Lasting

CARDS:
S12: 1-on-1 Keeper

SPECIAL ABILITIES: 1-on-1 Stopper

Attack/Defence Awareness Card: Balanced



Quote:
René Vignal, Hors jeu. Gloire, chute et resurrection d’un grand champion, Paris, Robert Laffont, 1978, 333 p.


Certes, si sous la plume de Francis Huger, René Vignal nous fait un récit de vie d’où l’on perçoit un égo très important, il n’en demeure pas moins que ce livre nous permet de revivre la carrière et surtout l’après-carrière d’un joueur de football professionnel des années cinquante ; la vie d’un grand joueur qui aura de grosses difficultés à trouver sa place dans la société.


René Vignal commence sa carrière comme gardien de but contre Beaucaire en 1944. Avant de signer son premier contrat professionnel à Toulouse où il espère pouvoir commencer à assouvir sa « soif de gloire ». Le père de René Vignal ne conçoit cependant pas le football comme un métier ; il s’oppose au choix de son fils. Mais celui-ci est prêt à tout pour connaître la gloire, même à déserter en 1946 quand, militaire, il refuse la mobilisation décrétée à la suite des grèves de 1946.


Bien vite, pour marcher sur les traces de son modèle Julien Darui, René Vignal, le provincial, décide de monter à Paris pour garder les buts du Racing. Commence alors une vie à grand train pour ce fils de famille modeste qui est obligé de travailler la nuit comme débardeur aux Halles pour compenser un train de vie fastueux. Le Racing lui permet de réaliser un premier rêve , gagner la Coupe de France en 1949, puis un second en succédant à Julien Darui dans les buts de l’équipe de France. C’est lui qui est le dernier rempart des Bleus quand ceux-ci sont proches de réaliser l’exploit historique de battre les Anglais chez eux en 1951. Mais chez les Bleus comme au Racing, l’histoire de René Vignal est trop souvent ponctuée de blessures. S’il n’a compté que 17 sélections en équipe nationale, on peut penser, comme Football, L’Equipe Magazine, en mars 1973 qu’il « « il en aurait eu certainement beaucoup d’autres si son style volant, sa témérité ne l’avaient pas amené à être très souvent blessé ». Celui qui, selon le même magazine, « repoussait parfois des ballons d’une simple manchette en donnant l’impression de vouloir purement et simplement chasser un insecte » avait d’ailleurs été surnommé « The flying frenchman » par les journalistes écossais après un match à Glasgow lors de sa deuxième sélection.
Garçon au fort tempérament, il n’hésite pas à échanger sa place dans les buts contre une place de joueur de champ, à Toulouse, en coupe de France contre Monaco, au grand dam de son entraîneur Paul Baron. C’est ce même tempérament qui le pousse à mettre définitivement fin à sa carrière en janvier 1959, ne supportant pas l’autoritarisme de son dernier entraîneur.


Dès lors commence pour Vignal une nouvelle vie pour laquelle il semblait ne pas être prêt. Son train de vie parisien lui manque et son emploi de représentant en champagne ne peut lui suffire. Alors que certains ouvrent des bars-tabac, Vignal préfèrent lui investir dans les machines à sous clandestines, se frottant ainsi à la pègre midi-pyrénéenne. C’est l’époque des premiers braquages dans les environs de Pau, braquage qui, il s’en défendra lors de son procès, n’ont jamais fait couler le sang. Alors qu’il a rejoint les colleurs d’affiche de l’UNR quelques mois auparavant, il est arrêté lors d’un ultime braquage le 16 mai 1970, celui d’un petit supermarché à Langon, près de Bordeaux, dont le directeur J.Maury est dirigeant des Girondins de Bordeaux. Le 7 octobre 1971, malgré les nombreux témoignages en sa faveur lors de son procès (Albert Batteux, Lucien Leduc, Just Fontaine amis aussi Roland Mesmeur du Figaro ou Max Urbini de l’Equipe), il est condamné à 15 ans de réclusion, qu’il effectue en grande partie à la prison des Murets sous le numéro d’écrou 1563.

Cette autobiographie nous parle d’un football d’un autre âge, où des joueurs achetaient des vaches avec leurs primes pour se composer un cheptel pour l’après-carrière. Il évoque aussi un football d’après-guerre où dans la ligue de l’Ouest, certains clubs déposent des réclamations contre des joueurs, prisonniers allemands, très bons footballeurs et main d’œuvre peu chère, que l’on ne pouvait empêcher de jouer, sauf s’ils avaient appartenu au parti national socialiste.
C’est aussi un football où il n’y a pas encore de remplaçant, pratique à laquelle s’oppose René Vignal, sauf s’il s’agit du gardien. C’est l’époque où un joueur est lié à son club jusqu’à ses trente cinq ans (après quatre ans d’arrêt, le Racing s’oppose à son retour à Béziers), l’époque où pour devenir entraîneur, il faut avoir plus de trente cinq ans et un diplôme d’éducateur, ce qui l’empêchera d’entraîner le club de Bourbaki (ce qui d’après Vignal, l’aurait empêcher de « plonger »).
L’ancien détenu évoque enfin l’époque où tous les prisonniers de Muret devaient porter la casquette et fait part de sa sympathie pour les mutins de 1973 (depuis décembre 1971 et la mutinerie de Toul à la suite la décision du ministre de la Justice, René Pleven, de signer une circulaire supprimant les colis de Noël pour tous les détenus , les prisons françaises sont sujettes à de nombreux mouvements de détenus) qu’ils qualifient de « pionniers de l’Amazone ».
Football, L’Equipe Magazine a en quelques mots résumés fort bien la trajectoire d’un joeuur hors norme : « Footballeur de grand talent, mais garçon au caractère faible, Vignal, dont la carrière avait été écourtée par de multiples blessures ne sut pas trouver la sérénité voulue lorsqu’il lui fallut quitter les terrains. Et celui qui passionna le public, qui fut peut-être un des premiers à avoir ses propres spectateurs-mais aussi ses furieux détracteurs- a terni son image de marque en se laissant entraîner de la rubrique sportive à celle des faits-divers. »


Mon Aug 12, 2013 9:50 am
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